En raison d’un bruit qualifié d' »assourdissant » provenant de l’aciérie d’ArcelorMittal de Gandrange, la municipalité d’Amnéville, en Moselle, a assigné le groupe en référé devant le tribunal de grande instance (TGI) de Thionville.
Selon « Le Républicain Lorrain » du 22 novembre, Jean Kiffer, maire d’Amnéville, a indiqué que cette procédure judiciaire vise à cesser le « trouble illicite à l’environnement ». Ce dernier a ajouté que « des arrêtés préfectoraux ont clairement imposé à l’aciérie de se mettre en stricte conformité avec les règles de pollution atmosphérique et sonore. L’usine a d’ailleurs été fermée en octobre dernier et nous étions en droit de nous attendre à la suppression de toute pollution lors de la remise en route de l’aciérie« .
« Or à cette reprise, toutes les mesures acoustiques le confirment : la pollution sonore s’est encore amplifiée. (…) Non seulement les installations n’ont pas eu l’effet souhaité mais de surcroît, pour combattre la pollution atmosphérique, on augmente la pollution sonore. C’est une histoire de fou, absurde et grotesque !« .
Dépassement excessif des normes de bruit
Le bruit des ventilateurs du dépoussiéreur s’ajoute au bruit de la production. Le problème est que si l’on « arrête les ventilateurs, la poussière va à nouveau envahir l’atmosphère« . Afin de faire cesser cette situation, le maire d’Amnéville a décidé de déposer plainte en correctionnelle contre ArcelorMittal pour dépassement excessif des normes de bruit.
« La population d’Amnéville a toujours su vivre à l’ombre des hauts fourneaux, des aciéries et des laminoirs, et les habitants se sont toujours accommodé des inconvénients liés aux nuisances sonores et aux pollutions atmosphériques », a indiqué Jean Kiffer au quotidien. « Or depuis le rachat de l’aciérie par le groupe Mittal, la situation ne cesse de se dégrader et aujourd’hui la pollution générée par cette usine est invivable« .
Selon la municipalité d’Amnéville, l’aciérie est « hors des normes imposées par le préfet dans son arrêté d’autorisation d’exploitation. Et aucune contestation sérieuse ne peut être soulevée dans la mesure où les nuisances sonores et la médiocrité de la qualité de l’air ont été dûment constatées. Il en résulte un trouble manifestement illicite« . C’est pourquoi, la commune demande au président du TGI de Thionville de sommer la société à se mettre en conformité.
Amélioration de la situation
Bernard Lauprête, directeur général du site de Gandrange, qui conteste les accusations de la commune se dit « très surpris de cette assignation ». Il a précisé au « Républicain Lorrain » que « de nombreux travaux ont été réalisés, comme la société s’était engagée à le faire, lors du dernier arrêt technique. La situation s’est donc très nettement améliorée« .
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