Le lycée Léonard de Vinci de Calais, dans le Pas-de-Calais, a une particularité. C’est un établissement Haute qualité environnementale (HQE) qui était, lors de sa construction, il y a dix ans, un prototype.
Selon le quotidien « La Voix du Nord » paru jeudi, ce lycée est à l’origine du concept HQE. Jean-Marie Peltier, proviseur, et Gérard Bonnel, intendant, ont indiqué que « c’est la Région qui a décidé du concept HQE, c’était une première en France« .
Cette démarche HQE qui concerne tant la fabrication des matières, la construction, l’entretien, la vie de l’établissement, que sa déconstruction, occasionne un surcoût. « À l’époque, il était d’un peu moins de 15%. C’était la première fois, aujourd’hui s’il fallait reconstruire le lycée, le surcoût serait de 5 à 6%. On était les pionniers, on a payé…« .
« Le constructeur a eu des contraintes supplémentaires, notamment au niveau des matières utilisées qui devaient répondre à des critères environnementaux. Par exemple, au lieu de mettre du béton d’entreprises parisiennes, on a utilisé des matériaux qui coûtent plus chers à Marquise, mais qui nécessitent un transport moins long. Dans les bois utilisés: pas de bois exotiques…« , ont-ils précisé au quotidien.
« Une référence »
Depuis la construction du lycée, les techniques ont changé, pourtant le bâtiment reste « une référence« . « Il est toujours autant visité qu’à ses débuts, il y a des écoles d’architecture d’Europe qui viennent nous voir. (…) Les techniques employées sont encore mises en oeuvre aujourd’hui. Seuls les matériaux d’isolation ont évolué, on utiliserait aujourd’hui de la laine minérale… mais c’est tout. Le lycée vieillit bien« .
« Une éolienne, un cogénérateur au gaz, des cellules photovoltaïques, des panneaux solaires« , tout a été pensé pour que ce lycée produise sa propre énergie. En pleine vitesse, avec un vent favorable, l’éolienne produit 115 kilowattheures. L’hiver, la cogénération peut produire jusqu’à 220 kilowattheures. « Ce qui fait qu’à certaines périodes de la journée, on est quasiment autonomes. La maintenance de l’éolienne coûte chère mais il ne faut pas chercher une rentabilité financière mais une rentabilité écologique. On consomme en viabilisation (eau, gaz) 15% de moins qu’un lycée traditionnel. On utilise une énergie propre, renouvelable« .
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