Sur les 176 sites « pollués ou potentiellement pollués appelant une action des pouvoirs publics » recensés en Aquitaine par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), la moitié se trouvent en Gironde.
« Cela va de la station-service désaffectée au complexe pétrochimique en pleine activité, en passant par la litanie des anciennes décharges d’ordures ménagères en mal de réhabilitation« , a indiqué le quotidien « Sud Ouest » paru hier.
Si le Top 5 des sites aquitains à surveiller en priorité devait être établie, la Direction régionale de l’industrie, de l’environnement et de la recherche (Drire) citerait en premier l’usine Dassault Aviation d’Anglet, dans les Pyrénées-Atlantiques, pour contamination au chrome et au trichloréthylène des eaux souterraines et d’un ruisseau voisin. Aujourd’hui, les riverains du site ne peuvent pas utiliser l’eau de leur puits pour arroser leur potager ou remplir leur piscine.
« Même scénario et mêmes restrictions à Saint-Médard-en-Jalles« , en Gironde, où SME Matériaux énergétiques poursuit l’activité de l’ex-SNPE (Société nationale des poudres et explosifs). En 2001, des études ont révélé une concentration importante de trichloréthylène dans la nappe. Même s’il n’a a pas de risque sanitaire pour la population, il y a quand même un danger de contamination d’un captage d’eau potable voisin qui alimente Bordeaux.
Exposition à une menace réelle
Sont également « nominés« , le site Ford de Blanquefort, dans l’agglomération bordelaise, pour une pollution « très importante » aux hydrocarbures ; le fabricant de peintures Rex, à Pessac, en Gironde, un petit site situé en pleine ville et lourdement chargé au toluène ; les friches de la Cornubia, sur les quais de Bordeaux et où était produite la bouillie bordelaise. Ce site est aujourd’hui une vraie mine de cuivre avec des bâtiments en ruine qui contiennent de l’amiante…
« Compte tenu des moyens humains et financiers limités des Drire, sont avant tout visés les établissements classés Seveso. Car vivre à côté des dépôts d’hydrocarbures du port de La Rochelle-Pallice, respirer le bon air du bassin de Lacq, cultiver son jardin à l’ombre de la centrale nucléaire du Blayais expose à une menace autrement plus grave« , a ajouté le quotidien.
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