Jeudi dernier, le monopole russe du gaz Gazprom et le groupe pétrolier italien Eni ont signé un accord portant sur la création d’une joint-venture pour construire et exploiter un nouveau gazoduc, qui coûtera « certainement plus de 10 milliards de dollars ».
Cette annonce constitue une avancée dans la construction du gazoduc South Stream, qui permettra d’exporter chaque année 30 milliards de mètres cubes de gaz russe vers l’Europe. Le gazoduc reliera la Russie à la Bulgarie, en traversant la Mer Noire. Selon le groupe italien, deux routes « sont à l’étude« , l’une au nord-ouest et l’autre au sud-ouest.
« Nous sommes ouverts à d’autres partenaires sur ce projet« , a déclaré Paolo Scaroni, administrateur délégué d’Eni. »C’est un projet européen destiné à fournir du gaz à des millions de personnes dans l’Union européenne« .
Pour Valeri Nesterov, analyste de Troïka Dialog, South Stream est stratégique « pour Gazprom, pour l’UE et pour les approvisionnements de gaz européens. (…) Il n’empêche pas la construction d’autres pipelines »
Concurrent du projet Nabucco
Une partie du gaz approvisionnant South Stream sera issu des champs russes d’Eni, auparavant exploités par le groupe pétrolier russe Ioukos. Ce gaz russe quittera le port de Novorossiisk, sera acheminé sur une distance de 900 km sous la mer Noire, et arrivera sur la cote bulgare.
Selon certains analystes le gazoduc South Stream sera un concurrent du projet de pipeline Nabucco. Ce dernier devrait permettre d’acheminer du gaz d’Azerbaïdjan vers le sud de l’Europe, via la Turquie.
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