Hier, durant la visite du président Nicolas Sarkozy à Pékin, la France et la Chine ont adopté une déclaration commune visant à renforcer leur coopération dans la lutte contre le changement climatique.
Ces deux pays s’engagent à « unir leurs efforts pour lutter de façon adéquate contre ce défi majeur« , en coopérant dans le développement et la diffusion des technologies propres.
La Chine, qui a signé et ratifié le protocole de Kyoto sur la lutte contre les émissions de gaz à effets de serre (GES) mais sans pour autant appliquer les recommandations les plus contraignantes, est aujourd’hui le pays le plus pollueur de la planète.
Nicolas Sarkozy, a déclaré à Reuters : « C’est la première fois que la Chine signe avec un Etat sur ce sujet une déclaration conjointe. C’est extrêmement important« .
« Nous souhaitons que la croissance chinoise évolue toujours vers une croissance forte mais décarbonnée et respectueuse de l’environnement. C’est l’intérêt de la Chine et c’est l’intérêt du monde« , a-t-il ajouté. « Nous sommes d’ailleurs près, à ce sujet, à des transferts de technologies propres pour coopérer avec nos amis chinois« .
Mécanisme de concertation bilatérale
Les deux pays qui ont annoncé la création d’un mécanisme de concertation bilatérale sur ce sujet qui se réunira une fois par an, s’engagent à renforcer leurs échanges en matière de politiques sur les changements climatiques et à « sensibiliser davantage l’opinion internationale » à cette question.
Ils « soulignent l’importance de l’effort visant à maîtriser les rejets de gaz à effet de serre tout en maintenant la croissance économique » et entendent développer leur coopération technique dans les secteurs suivants : efficacité énergétique et économies d’énergie, énergies renouvelables, hydrogène et piles à combustible, charbon « propre« , captage et séquestration du carbone, énergie nucléaire civile…
La France et la Chine ont précisé que l’objectif de la communauté internationale doit être de « stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère à un niveau qui n’engendre pas de perturbation dangereuse du système climatique« .
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