Le gouvernement britannique a autorisé la construction de la plus grande centrale électrique à base de biomasse au monde au Pays de Galles, pour 558 millions d’euros.
John Hutton, secrétaire d’Etat britannique à l’Energie, a donné l’accord du gouvernement pour la construction d’une usine à biomasse à Port Talbot, petite ville côtière au sud du Pays de Galles. « Cela va être la plus importante usine à biomasse du monde, générant suffisamment d’énergie propre pour alimenter la moitié des foyers au Pays de Galles« , a-t-il déclaré.
Dès 2010, l’unité de Port Talbot, alimentée par des copeaux de bois en provenance de forêts nord-américaines gérées selon les principes du développement durable, devrait produire 350 MW chaque année.
La société Prenergy Power, à l’origine du projet, a précisé que contrairement à l’éolien ou au solaire qui produisent pendant 25% à 30% de l’année, la technique de biomasse permet d’assurer une production toute l’année.
La compagnie, qui a également indiqué qu’il y avait un équilibre entre la quantité de CO2 qui sera produite par l’usine et celle qui sera absorbée par les arbres lors de leur croissance, a précisé que cette usine à biomasse évitera les émissions qui auraient été produites par une usine électrique alimentées avec des sources d’énergie fossile.
Opposition de la communauté locale
Cependant, ce projet a rencontré l’opposition de membres de la communauté locale qui s’inquiètent notamment de la création d’un nouveau site industriel. L’organisation écologique Les Amis de la Terre « est en principe en faveur des usines à biomasse (…) mais nous ne soutenons pas ce projet car il est à un mauvais endroit« , a déclaré à l’AFP Neil Crumpton, en charge des questions énergétiques.
« Même si la pollution est faible, le secteur autour de l’usine est déjà plus pollué que la moyenne« , a-t-il ajouté. Il regrette également que cette installation ne produise que de l’électricité alors que d’autres infrastructures de ce type produisent aussi du chauffage.
Doug Parr, responsable scientifique de Greenpeace UK, a fait part des mêmes regrets que Neil Crumpton. Il ajouté que l’importation du bois nord-américain l’inquiétait.
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