Vendredi, Alexeï Miller, patron du géant énergétique russe Gazprom, a indiqué que le Turkménistan réclamait une augmentation du prix de son gaz exporté vers la Russie d’au moins 30%.
« Au cours de nos rencontres, les partenaires turkmènes ont mis en avant la question de la nécessité d’augmenter le prix d’achat du gaz d’au moins 30% dès l’année 2008« , a déclaré Alexeï Miller. Selon l’AFP, le groupe énergétique russe Gazprom a indiqué que les négociations allaient reprendre cett semaine.
Le Turkménistan, qui avait signé en 2003 un contrat d’une durée de validité de 25 ans, s’est engagé à exporter pour la période 2007-2009 vers la Russie 50 milliards de m3 de gaz à 100 dollars les 1.000 m3. Aujourd’hui, le Turkménistan souhaite modifier les termes de l’accord.
« Nos collègues turkmènes nous ont informés (…) que les représentants de la Commission européenne et de l’Administration américaine ont soulevé la thèse selon laquelle le prix du gaz fixé dans les contrats d’exportation est très bas« , a indiqué le patron de Gazprom. Sa société, qui revend cet hydrocarbure en Europe pour plus du double du prix d’achat, a besoin du gaz turkmène pour respecter ses contrats de livraison avec l’étranger.
Ne plus dépendre de Gazprom
L’Union européenne et les Etats-Unis aimeraient convaincre le Turkménistan, très dépendant des voies d’exportation russes, de construire un gazoduc sous la mer Caspienne et qui contourne la Russie. Cela permettrait au pays, qui disposerait de quelque 2.100 milliards de m3 de gaz, de ne plus dépendre des conditions tarifaires imposées par Gazprom. L’Union européenne a déjà indiqué qu’elle était prête à acheter l’hydrocarbure turkmène au prix du marché.
Pour le moment, le Turkménistan a préféré signé avec la Chine un accord portant sur la construction d’un gazoduc d’ici 2009. L’installation qui reliera les deux pays permettra d’exporter chaque année 30 milliards de m3 de gaz turkmène.
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