Lundi, Angela Merkel, chancelière allemande, a demandé aux pays européens de tenir leurs engagements de réduction de gaz à effet de serre (GES), faute de quoi il y aura une « catastrophe en terme de communication » lors de la conférence des Nations Unies sur le changement climatique qui se déroulera du 3 au 14 décembre prochain.
« Certains Etats membres ont augmenté de manière drastique leurs émissions de CO2 et menacent ainsi l’objectif de réduction d’émissions que s’est fixée l’UE dans le protocole de Kyoto« , a déclaré la chancelière allemande.
Alors qu’en ratifiant le protocole de Kyoto en 1997, l’Union européenne à quinze s’est engagée à réduire de 8% ses émissions d’ici 2012 par rapport à 1990, l’Italie a augmenté ses émissions de 12,1% et l’Espagne de plus de 53%.
Pour Angela Merkel, cette situation peut entraîner « une catastrophe en terme de communication » lors de la conférence de Bali, en Indonésie, où doit être négocié « l’après-Kyoto« .
« Bali doit être un succès »
« Si nous n’atteignons pas ces objectifs, on ne croira plus dans nos promesses« , a ajouté la chancelière allemande, sous la présidence de laquelle l’Union européenne s’est engagée en mars dernier à réduire de 20 à 30% ses émissions d’ici 2020. « Même si cela ne sera pas facile, Bali doit être un succès« , a-t-elle précisé.
« Plus nous serons précis » dans la description de la marche à suivre, « plus la solution sera bon marché et efficace« . Selon elle, lors de la conférence de Bali, il faudra essentiellement aborder la nécessité d’organiser le transfert de technologies et de fonds pour aider les pays déjà touchés par le réchauffement climatique à s’adapter.
« Ce que nous ne devons pas faire: définir des objectifs généraux en nous regardant dans le blanc des yeux et décider de nous retrouver dans 20 ans pour voir si cela a fonctionné : je pense que cela ne vaudrait rien« , a-t-elle indiqué à l’AFP.
Pour une majorité de scientifiques, si la terre se réchauffe de plus de 2°C, elle pourrait basculer dans un sens défavorable à l’homme. Et pour limiter ce réchauffement à 2°C, il faut que les pays divisent par deux leurs émissions de CO2.
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