Parmi les objectifs du Grenelle de l’environnement, Jean-Louis Borloo, ministre d’Etat, ministre de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables a souhaité généraliser le Bilan Carbone.
Aussi, alors que le protocole de Kyoto célèbre ses 10 ans, et que s’ouvrent à Bali les négociations de « l’après Kyoto », l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) annonce, à l’occasion du salon Pollutec Horizons 2007, une nouvelle fonctionnalité du Bilan Carbone pour calculer l’impact de la hausse du prix des énergies fossiles pour les entreprises, les collectivités ou les territoires.
Couplée à la raréfaction des ressources en énergie fossile, la problématique de l’effet de serre est au c?ur de nombreuses préoccupations environnementales, économiques et sociales. Tous les secteurs d’activité sont concernés. Il devient donc crucial, aussi bien pour les entreprises, que pour les institutions et à terme les citoyens, d’anticiper ces changements avec un outil d’évaluation des émissions, simple d’accès et utilisable par tous.
Evaluation de la vulnérabilité économique des acteurs
Reconnu par ses utilisateurs pour permettre de réaliser des réductions de leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), le Bilan Carbone permet désormais d’évaluer le coût et l’impact de la hausse de l’énergie fossile sur l’activité et le fonctionnement et devient un véritable outil d’aide à la décision et d’anticipation de ces contraintes économiques.
Ainsi, avec cette méthode, il est possible d’approcher une évaluation de l’impact économique d’un baril de pétrole à plus de 150 dollars, par exemple, au regard de la structure de coût de l’activité étudiée ou de simuler les effets de l’instauration d’une taxe sur les émissions de carbone.
A l’origine outil d’évaluation des émissions de GES, le Bilan Carbone devient un moyen incontournable pour piloter et anticiper l’impact carbone et ses conséquences sur l’activité de l’entreprise, de l’organisme ou du territoire concerné.
Un outil évolutif et accessible au plus grand nombre
Pour répondre à la diversité des acteurs et des démarches, la méthode Bilan Carbone existe déjà en 3 modules : entreprises, collectivités et territoires. Outil « vivant« , le Bilan Carbone est régulièrement actualisé et complété du point de vue des données d’émissions, étendu dans son usage à de nouvelles cibles et régulièrement doté de nouvelles fonctions.
La prochaine évolution de l’outil proposera de nouvelles fonctionnalités comme le Bilan Carbone Campus pour établir le bilan des émissions des sites universitaires dont la sortie est attendue pour la rentrée 2008. Des formations dédiées au monde de l’enseignement sont déjà en cours. Elles permettent d’intégrer le Bilan Carbone dans le cursus des futurs cadres.
Un panel d’outils
Par ailleurs, l’ADEME travaille sur l’utilisation des Bilan Carbone Territoire dans les projets d’urbanisme, notamment les démarches de planification urbaine. Pour démultiplier la réalisation des diagnostics « effet de serre » auprès d’un plus grand nombre d’acteurs, notamment pour les PME PMI et les administrations, l’ADEME envisage de mettre en place un panel d’outils (e-learning, autodiagnostic…) pour montrer tout l’intérêt de réaliser un diagnostic Bilan Carbone.
En ce qui concerne les particuliers, l’agence vient de mettre en ligne un espace Internet (www.ademe.fr/citoyen-climat) qui rassemble des informations, des outils d’évaluations et des propositions d’actions concrètes pour accompagner les citoyens qui souhaitent réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Ils ont ainsi la possibilité d’évaluer l’ensemble de leurs émissions directes et indirectes avec le Bilan Carbone personnel, outil développé par l’association Avenir Climatique. …
Un élément de référence
C’est à partir de la base constituée de l’ensemble des données relatives aux facteurs d’émissions que toutes les applications « Bilan Carbone » prennent naissance. Cette base a été mise en téléchargement libre, sous forme de guide, pour que son accès soit le plus transparent possible et qu’elle devienne un élément de référence incontournable pour la prise en compte de la contrainte carbone. La qualité d’expert « neutre » de l’ADEME lui permet d’apporter et de garantir la crédibilité de ce type d’outil.
Enfin la déclinaison en anglais de l’outil rencontre de nombreux échos très favorables dans les pays partenaires. C’est pourquoi l’ADEME réfléchit à une déclinaison internationale de celui-ci.
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