En une décennie, le taux de personnes souffrant d’allergies a doublé en France. Ainsi, aujourd’hui 24 % des Français sont atteints d’une maladie allergisante respiratoire et entre 12 et 13 % des adolescents et 7 % des adultes sont asthmatiques.
A l’occasion des 14e États généraux de l’asthme et de l’allergie qui se sont tenus samedi dernier à Paris, le Professeur Daniel Vervloet, pneumo-allergologue marseillais et président de l’association « Asthme et allergies » a déclaré à « La Provence » paru le 27 novembre : « Les saisons polliniques sont plus précoces et durent désormais plus longtemps (de 6 à 10 jours de plus). Et les pollens sont également plus agressifs« .
« Ils libèrent alors des substances polluantes inflammatoires pour les bronches. L’ozone aggrave aussi l’hypersensibilité des bronches« . Et le réchauffement climatique devrait accentuer les tendances actuelles. « Dans l’hypothèse d’un doublement de la concentration atmosphérique en CO2 et du seul fait de l’élévation des températures entre la germination et la floraison, la production moyenne de pollen par pied d’ambroisie augmenterait de 32 à 35 %« , a-t-il ajouté.
L’air intérieur mis en cause
La pollution atmosphérique n’est pas la seule cause d’affection respiratoire. L’air confiné des logements qui contient des polluants physiques, chimiques et biologiques… peut nuire à la santé des personnes. « Les sprays et autres déodorants émettent des substances potentiellement toxiques pour les bronches. N’oublions pas les poils de chien ou de chat et les acariens« .
C’est pourquoi il est essentiel d’aérer suffisamment toutes les pièces de la maison. Le 7e Programme européen Cadre de recherche « reconnaît désormais les maladies allergiques et respiratoires comme maladies « majeures » et finance la recherche et les études pour mieux comprendre l’impact de l’air intérieur et extérieur sur la santé« .
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