Pour tenir compte de la hausse des prix du pétrole, le groupe énergétique français GDF souhaite une augmentation des tarifs réglementés du gaz, fixés par l’Etat, « inférieure à 10% » au 1er janvier prochain, a indiqué hier à l’AFP un porte-parole du groupe.
« Compte tenu de l’évolution des prix du pétrole, la formule d’indexation nous amène à une hausse des tarifs du gaz qui serait inférieure à 10%« , a expliqué le porte-parole du groupe gazier français. Mais « aucune demande n’a, à ce jour, été faite au gouvernement quant à une augmentation des tarifs du gaz au 1er janvier 2008, la période qui conduit à définir les évolutions éventuelles du tarif n’étant pas achevée« , a précisé GDF.
Depuis l’ouverture totale des marchés européens de l’énergie, la compagnie gazière peut vendre de l’énergie à des prix réglementés mais également à des prix libres. Les tarifs réglementés, qui avaient été gelés en juin jusqu’à la fin de l’année par le ministre de l’Economie, sont en principe partiellement indexés sur l’évolution des cours du pétrole et soumis à l’accord du gouvernement.
Maintient du gel des tarifs ?
Alors que la période de référence pour le calcul du prochain ajustement des tarifs se termine demain, les discussions sur la question entre les responsables du gouvernement et ceux de GDF s’annoncent difficiles. Selon le quotidien « Le Figaro », le président Nicolas Sarkozy pourrait décider de maintenir le gel des tarifs pour l’année prochaine. Cette mesure, non coûteuse pour l’Etat, pourrait permettre de relancer le pouvoir d’achat des Français.
« La mesure est sur la table du président, c’est à lui de décider« , a explique un conseiller du gouvernement cité par le quotidien. « Aucune décision n’a été prise à ce jour« , a précisé le porte-parole de GDF qui a rappelé que la dernière augmentation remontait à mai 2006 (+5,8%).
Pour le ministère de l’Economie une prolongation du gel des tarifs réglementés représenterait un « surcoût de plusieurs centaines de millions d’euros » pour GDF. Bercy s’inquièterait également de l’impact sur le cours du titre, un « risque économique » qui pourrait « mettre en danger la fusion engagée avec Suez« , a indiqué une source proche du dossier.
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