En coopération avec les milieux économiques, le gouvernement fédéral a élaboré une stratégie pour renforcer l’utilisation de biocarburants. D’ici 2020, jusqu’à 20 % de carburants biologiques devraient pouvoir être mélangés au diesel et à l’essence.
Le ministre fédéral de l’Environnement, Sigmar Gabriel, et le ministre fédéral de l’Agriculture, Horst Seehofer, ont fait part de leur intention de résolument continuer de développer les biocarburants dans l’optique de la protection du climat. En accord avec les constructeurs automobiles, l’industrie pétrolière, le secteur agricole et les producteurs de biocarburants, ils misent sur l’addition de bioéthanol et de biodiesel aux carburants classiques.
L’industrie automobile entend contribuer autant que possible au développement des biocarburants. C’est ce qu’a annoncé le président de l’Association allemande de l’industrie automobile (VDA), Mathias Wissmann, lors de la présentation de la feuille de route pour les biocarburants établie par le gouvernement fédéral (« Roadmap Biokrafstoffe« ).
Leur bilan CO2 s’avérant neutre, les carburants produits à partir de matières premières renouvelables protègent concrètement le climat. D’ici 2020, l’Union européenne souhaite couvrir jusqu’à 20 % de la consommation énergétique des États membres grâce aux énergies renouvelables. Dans ce cadre, les biocarburants jouent un rôle important. De nos jours, près de 6,5 % de l’ensemble des besoins en carburants proviennent déjà de biocarburants.
Une nouvelle génération de carburants
Actuellement, seuls 5 % de composants biologiques peuvent être mélangés aux carburants minéraux pour véhicules. Les experts espèrent que l’amélioration qualitative des biocarburants permettra dans un futur proche d’augmenter cette part à 10 %. À moyen terme, une deuxième génération de biocarburants devrait porter ce pourcentage à 20 %, voire plus. « Nous pouvons mieux exploiter les matières premières végétales« , a insisté le ministre fédéral de l’Environnement.
Les biocarburants devraient contribuer à améliorer le bilan CO2 des automobiles allemandes. Un règlement sur le développement durable devrait garantir que seuls les biocarburants dont il est prouvé qu’ils ont été produits de façon durable seront pris en compte dans les taux de CO2. L’huile végétale provenant des forêts tropicales ou toute autre production nocive n’ont ici aucune chance.
Pas de risque de concurrence avec la culture d’aliments
MM. Gabriel et Seehofer ont réfuté les critiques selon lesquelles la culture de plantes destinées à la production de biocarburants ferait concurrence à la production d’aliments. Nous disposons de suffisamment de surfaces cultivables, ont-ils expliqué. Cependant, il faut que l’Union européenne mette fin à la mise en jachère de surfaces agricoles appliquée jusqu’ici.
Actuellement, quelque 13 % des champs sont exploités pour la culture de plantes énergétiques, a déclaré le ministre fédéral de l’Agriculture. D’ici 2020, le gouvernement fédéral a l’intention d’au moins doubler cette part, voire de la porter à un tiers des cultures. En outre, le secteur de l’agriculture travaille de manière de plus en plus productive.
Horst Seehofer a souligné l’important potentiel de développement que présentent la culture et la transformation des plantes énergétiques pour les zones rurales. Les grandes entreprises ne devraient pas être les seules à en profiter, car le colza et ses cousins offrent également des perspectives aux petites exploitations, a-t-il insisté.
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