Après des mois de contentieux, la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB) vient de trouver un accord avec le groupe Suez sur les gestion des déchets « banals ». Le quotidien « Les Echos » rapporte qu’un compromis vient juste d’être signé hier.
Conclue jusqu’en 2019, la délégation de service public (DSP) qui unit la CUB et les filiales du groupe Suez porte sur la gestion des déchets ménagers de l’agglomération. Depuis quelques temps, un conflit opposait les deux parties sur le montant de la révision des tarifs versés à Astria pour le tri des collectes sélectives. L’usine de trie et d’incinération réclamait 220 euros la tonne alors que la CUB ne consentait à payer que 99 euros.
Porté devant le tribunal administratif par le groupe Suez, le contentieux tenait du bras de fer. En effet, en guise de riposte, la CUB avait choisi de faire rentrer Veolia dans le jeu en lui confiant le surplus de tri qui dépassait les quantités prévues initialement, au-delà des 30.000 tonnes.
Finalement, un accord vient d’être trouvé entre les deux parties. Il prévoit un tarif de 165 euros pour les 30.000 premières tonnes annuelles et un montant atténué pour les volumes supplémentaires. Dans le même temps, Astria vient d’annoncer le doublement prochain de sa capacité de tri et d’incinération. La filiale de Novergie Suez envisage de débuter les travaux en 2008.
Le compromis anticipe également les besoins importants d’investissements de l’unité béglaise. En effet, l’usine d’incinération prévoit une enveloppe de 29,4 millions d’euros pour s’adapter aux nouvelles normes en matière de traitement de dioxines et du monoxyde d’azote. La tonne traitée verra ainsi son prix passer de 52 à 79 euros.
Gel « des frais de siège »
Enfin, le groupe Suez consent un gel pendant 5 ans des « frais de siège » reversés par Astria à sa maison mère, sujet épineux qui avait déjà été l’objet d’une renégociation du contrat d’eau potable avec la CUB qui avait réupéré au passage 233 millions d’euros auprès de la Lyonnaise des eaux.
Commentaires récents