L’enquête de l’association de consommateurs UFC-Que-Choisir sur le prix de l’eau dans de grandes villes de France continue de faire des vagues. C’est au tour du Syndicat des Eaux d’Ile-de-France, le Sédif de manifester sa grogne.
Alors que l’étude UFC-Que-Choisir épinglait les marges réalisées par les entreprises de gestion et de distribution de l’eau, et Veolia en particulier, le Sédif qui délègue justement sa gestion de l’eau à Veolia demande des comptes.
Une cinquantaine d’élus des communes gérées par le Sédif se sont donc associés afin de demander une baisse du prix de l’eau, ainsi que la tenue d’un audit sur la gestion de Veolia depuis 1985 et d’un autre sur des modes alternatifs de gestion, lors du prochain conseil syndical.
Philippe Kaltenbach, le maire socialiste de Clamart, chef de file de la grogne montante, confie au « Parisien », « on voit bien que l’eau est plus chère en Ile-de-France qu’ailleurs. Et c’est inexplicable : du fait de l’urbanisation, les canalisations à poser sont plus courtes et l’eau plus abondante qu’ailleurs. L’enquête des consommateurs démontre d’ailleurs clairement qu’il existe une différence entre le prix de revient et le prix de vente. Et ces bénéfices se font au détriment des usagers, il faut absolument une baisse« .
Pour une gestion en direct
« La gestion de l’eau est un service public qui relève de la compétence des communes, poursuit-il. Les communes se sont mises dans un syndicat pour gérer ensemble; elles ont ensuite confié la gestion de l’eau à une société privée et de là viennent tous les problèmes. La qualité de l’eau et la sécurité sont certes assurées mais les prix s’envolent. Les gens attendent autre chose de la gestion publique« . Il préconise alors une gestion en régie directe.
Côté Sédif, le syndicat dénonce par l’intermédiaire de son magazine de communication « les partis pris de l’enquête de UFC-Que-Choisir« .
Commentaires récents