Le professeur Dominique Belpomme, cancérologue et auteur d’un rapport sur la pollution des Antilles françaises par un pesticide (le chlordécone), a déclaré : « Je persiste et signe : les Antilles sont empoisonnées, aussi bien l’eau, le sol que la nourriture ».
Le cancérologue a déclaré au quotidien « Le Parisien » paru aujourd’hui : « Mon rapport a mis en porte-à-faux la commission de l’Assemblée nationale qui n’a rien fait suite à une précédente étude alarmiste en 2005« .
« Mes travaux montrent, en revanche, que ce produit (le chlordécone), épandu au nord de la Martinique, ne peut être responsable de l’explosion des cancers de la prostate au sud. Il y a donc urgence à identifier la ou les molécules en cause, aujourd’hui inconnues« , a-t-il ajouté.
Demain, le professeur Belpomme repart aux Antilles pour continuer ses recherches et mobiliser les pouvoirs publics. Jean-Louis Borloo, ministre de l’Écologie, du développement et de l’aménagement durables, et Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports, « qui, eux, ont lu mon rapport, ont, je crois, compris l’urgence du problème« , a indiqué le scientifique.
En Martinique, le parquet de Fort-de-France, chargé d’une enquête judiciaire sur une pollution supposée des sols antillais par des pesticides, transmettra prochainement le dossier au pôle de santé publique de Paris.
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