Mercredi, le gouvernement allemand a approuvé une série de mesures visant à réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) et à atteindre son objectif qui vise à réduire ces émissions de 40% en 2020, par rapport à 1990.
Hier matin, le conseil des ministres allemand a approuvé un programme, comprenant 14 projets de loi et décrets, qui prévoit de débloquer 500 millions d’euros par an dès 2009 pour favoriser le recours aux énergies renouvelables pour la production de chaleur dans les bâtiments anciens. Il a également décidé de consacrer 2,6 milliards d’euros à la protection du climat, soit une hausse de 200% par rapport à 2005.
« L’Allemagne a l’ambition de montrer qu’un pays développé peut concilier croissance et protection du climat« , a indiqué Sigmar Gabriel, ministre allemand de l’Environnnement. « C’est à l’échelle mondiale le seul programme qui prévoit de mettre en pratique de manière si concrète les objectifs fixés. Nous espérons que d’autres suivront« , a-t-il ajouté.
« Nous voulons livrer des modèles, et, si nous le faisons maintenant, c’est pour envoyer un message à Bali et montrer que le gouvernement allemand, qui se pose comme précurseur, prend aussi les mesures appropriées« , a ajouté Michael Glos, ministre allemand de l’Economie.
36 milliards d’euros d’économies d’énergie
Une révision de la loi sur les énergies renouvelables devrait permettre que celles-ci représentent entre 25% et 30% de la production d’électricité d’ici 2020.
Pour les bâtiments anciens, le gouvernement allemand veut augmenter l’aide publique de 150 à 350 millions d’euros en 2008, avant de passer à 500 millions d’euros par an dès 2009.
Dans le transport, la taxe sur les véhicules sera établie en fonction du taux de carbone émis et les carburants devront comporter 10% de biocarburants d’ici 2020.
Selon l’Institut de recherche sur l’innovation Fraunhofer, les coûts des investissements cumulés jusqu’en 2020 serait estimé à 31 milliards d’euros, contre 36 milliards d’euros d’économies d’énergie réalisées.
De plus, ces investissements permettront de créer des emplois dans le bâtiment et de doubler leur nombre à 400.000 dans le secteur des énergies renouvelables.
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