L’Alliance pour la planète, groupement de près de 80 associations écologistes dont Greenpeace et le WWF) a annoncé hier la suspension de sa participation au processus du Grenelle de l’environnement. Il s’agit là d’une voie de protestation contre l’absence de concertation de la part du gouvernement, dans le suivi des décisions prises dans le cadre des tables rondes.
Dans un communiqué publié hier, le collectif d’associations précise que « l’Alliance pour la planète suspend sa participation au Grenelle tant que le dialogue à cinq n’est pas rétabli« . Ce dialogue « à cinq » devait assurer le suivi des mesures décidées au cours du Grenelle par les cinq collèges: Etat, collectivités locales, patronat, salariés et associations.
« L’Alliance demande au ministre Jean-Louis Borloo d’organiser en urgence une réunion du groupe de contact inter-collèges et de stopper un processus opaque et unilatéral qui sape les résultats du Grenelle« .
Remise en cause des décisions prises
Yannick Jadot, le directeur des campagnes de Greenpeace et porte-parole du collectif précise que « déchets, forêts, publicité, éco-pastille, OGM… les premières mesures de suivi et de mise en oeuvre du Grenelle conduisent à une remise en cause une à une des décisions prises il y a moins de 6 semaines (.) L’Alliance demande au président de la République et au ministre d’Etat de remettre en marche la dynamique de travail collective et ainsi de restaurer la confiance« .
A l’origine de cette décision de l’Alliance, la publication hier matin d’un arrêté du ministre de l’Agriculture qui prononce un gel « a minima » des cultures de maïs Mon 810 jusqu’au 9 février. Selon le collectif, il s’agit d’une « remise en cause parle gouvernement de la décision du Grenelle d’activer au niveau européen la clause de sauvegarde sur la culture du Mon 810 ».
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