Alors que des ministres du monde entier arrivent aujourd’hui à Bali, en Indonésie, pour participer à la Conférence des Nations Unies sur le réchauffement climatique qui se déroule jusqu’à la fin de la semaine, les négociations vont entrer dans une semaine cruciale.
La conférence de Bali réunit depuis une semaine plus de 10.000 personnes, dont des délégués de près de 190 pays, des centaines d’experts, d’organisations non-gouvernementales…
L’objectif principal de cette conférence internationale est d’arriver à un nouvel accord international qui succèdera au protocole de Kyoto, seul outil international pour freiner les émissions des gaz à effet de serre (GES), qui expirera en 2012.
Selon les scientifiques, pour limiter le réchauffement à 2°C, il faudrait diviser par deux les émissions de GES d’ici 2050 (80% pour les pays industrialisés). Or, le protocole de Kyoto ne prévoit qu’une baisse de 5% des émissions de gaz à effet de serre dans les 38 pays les plus industrialisés pour 2008-2012.
Une urgence
Si les délégués présents à Bali sont conscients de l' »ambiance d’urgence« , les discussions entamées depuis le 3 décembre dernier sont difficiles et le peu de décisions prises restent très techniques.
Même Yvo de Boer, patron de la Convention climat de l’ONU, s’inquiète du fait que les ministres de l’Environnement aient trop de questions à trancher mercredi et jeudi, alors qu’ils doivent annoncer leurs conclusions vendredi.
« Ce qui m’inquiète un peu c’est que trop de sujets vont être transférés au haut niveau (de négociations) et que les ministres vont avoir beaucoup à faire, avec un temps très limité« , a indiqué samedi Yvo de Boer à l’AFP. « Je crois que chaque délégation comprend l’urgence mais je crois aussi qu’aucune n’oublie son intérêt national« .
Pour le patron de la Convention climat de l’ONU, lundi et mardi, il faudra mettre les bouchées doubles pour « déblayer » les problèmes.
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