Alors qu’il a échappé hier à ses quatre mois de prison ferme, José Bové a annoncé une grève de la faim collective à compter du 3 janvier prochain, afin de dénoncer ce qu’il considère comme un « simulacre de décret » sur les OGM.
Convoqué par la juge d’application des peines du tribunal de Millau hier, José Bové a vu sa condamnation initiale de quatre mois de prison ferme pour arrachage d’OGM en 2005, convertie en jours-amende. Le montant de ces jours-amende sera notifié à ses avocats par le procureur de la République et la juge d’application des peines le 17 décembre prochain. Dans l’attente, la confédération paysanne a annoncé le lancement d’une grande souscription afin d’aider leur leader à payer son dû.
Non content d’échapper à de la prison ferme, le leader des altermondialistes a aussitôt annoncé qu’il entreprendrait une grève de la faim en compagnie d’autres militants anti-OGM à compter du 3 janvier prochain. « On sera plus efficace dans la rue en faisant une grève de la faim que derrière les barreaux. »
« Un simulacre de décret »
Joignant le geste à la parole, il a déchiré une copie du décret sur les OGM publié jeudi dernier, le qualifiant de « simulacre de décret« . Pour rappel, ce décret suspend jusqu’au 9 février prochain la vente et l’utilisation de maïs MON 810, seul OGM autorisé en France. José Bové juge cette suspension « totalement inacceptable, à moins de nous prendre pour des imbéciles« . Les opposants réclament alors un moratoire total sur les OGM. Ils estiment que « décreter par la loi le gel en hiver, c’est vraiment se foutre de la gueule du monde« .
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