Lors de la Conférence sur les changements climatiques de Bali, selon Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables, la France a demandé hier aux pays industrialisés de s’engager sur « des chiffres et des dates » dans la lutte contre le changement climatique.
Sans nommer les Etats-Unis, Jean-Louis Borloo a précisé qu’il s’adressait « à ceux des pays industrialisés qui hésitent à s’engager sur la réduction de 25 à 40% (de leurs émissions de gaz à effet de serre) d’ici 2020 tout en comptant sur les mécanismes de marché et les technologies pour y parvenir« .
Selon l’AFP « cette définition correspond en tous points aux Etats-Unis, qui réclament que la fourchette de référence « -25/-40 » soit gommée de la déclaration finale vendredi de la conférence de Bali et refusent toute contrainte chiffrée« .
« L’heure est aux engagements internationaux et le principe de réunion des plus grandes économies doit être accompagné d’engagements quantifiés des pays développés. A défaut, la discussion des moyens sans objectifs risque d’ajouter à l’incompréhension« , a ajouté le ministre français.
Créer un « comité d’urgence »
Les Etats-Unis, qui ont organisé en septembre dernier un sommet des « principaux émetteurs« , souhaitent organiser une nouvelle réunion en juillet 2008, sur la base d’engagements volontaires des participants à réduire leurs émissions.
Jean-Louis Borloo a également suggéré la création d’un « comité d’urgence » pour mettre en oeuvre des « programmes vitaux contre la déforestation, la dégradation des forêts et des sols et la désertification« , « sans attendre » la conclusion d’un futur accord qui doit succéder au protocole de Kyoto.
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