Aucune référence chiffrée ne figure dans la nouvelle proposition d’accord soumise ce matin par la présidence indonésienne de la conférence sur les changements climatiques à Bali, quelques heures avant la clôture de la réunion qui a réuni près de 190 pays.
Aucune référence à une réduction de 25 à 40% des émissions de gaz à effet de serre (GES) des pays industrialisés d’ici 2020 n’est présente dans le préambule aux travaux du Groupe d’experts intergouvernementaux sur l’évolution du climat (Giec). A la place, il est indiqué que les émissions doivent « culminer d’ici 10 à 15 ans pour être ensuite réduites à des niveaux très bas, bien en dessous des niveaux de 2000« .
Avant le début des travaux, Sigmar Gabriel, ministre allemand de l’environnement, a déclaré à l’AFP que « l’Union européenne reste sur sa position qui est d’obtenir une référence aux travaux du Giec« . Jean-Louis Borloo, son homologue français, a indiqué qu’il souhaitait que la mention des « 25/40 » figure dans l’accord « pour envoyer un signal ambitieux« .
Un version « scandaleuse »
Un délégué européen a précisé à l’AFP que la nouvelle version a été jugée « scandaleuse par la Chine et le G77 » (qui regroupe les pays en développement) mais aussi par l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande dont le représentant a jugé qu’on « ne peut pas diluer à ce point nos ambitions« . Par contre, « Paula Dobriansky (la chef de la délégation américaine) a vivement remercié la présidence indonésienne pour sa nouvelle proposition« .
Contrairement à l’Union européenne, les Etats-Unis, le Japon, le Canada et la Russie sont opposés à toute référence chiffrée ou à tout engagement de réduction.
La conférence des Nations unies sur le climat doit s’achever aujourd’hui à 10h (heure française) et produire un accord sur le cadre et le calendrier du futur régime de lutte contre l’effet de serre.
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