Le Syndicat des eaux d’Ile-de-France, le Sedif, réuni hier dans l’usine de Chisy-le-Roi, dans le Val-de-Marne, vient de décider d’une augmentation de 2% du prix de l’eau pour 2008 pour les 30 communes concernées par l’activité du syndicat.
André Santini, le maire d’Issy-les-Moulineaux et président du Sédif, n’a pas voulu suivre les arguments avancés par la minorité politique du syndicat. Cette dernière espérait voir une baisse de 20% du prix de l’eau , baisse effective dès le 1er janvier prochain. A sa tête, Christian Métairie, le président de la communauté d’agglomération du val de Bièvre, qui explique au « Parisien », « nous, maires et délégués du Sedif avons demandé au président d’inscrire cette question à l’ordre du jour, mais il nous a rétorqué que celle-ci était arrivée deux jours trop tard et que, de toute façon, la question était délicate et sensible… »
La question du prix de l’eau est devenue un sujet très sensible depuis la publication en novembre dernier de l’enquête de l’association de consommateurs UFC-Que-Choisir sur le prix de l’eau, enquête qui dénonçait les marges excessives réalisées par les grands distributeurs de l’eau en France tels que Veolia ou la Lyonnaise des Eaux.
Un exemple qui n’est pas suivi
L’opposition politique du Sédif s’étonne donc que certains, comme le Grand Lyon ou la Communauté urbaine de Bordeaux aient obtenu l’un une baisse du prix de l’eau, l’autre des investissements supplémentaires dans l’exploitation, et que rien de tel n’ait été négocié par leur organisation.
Alors qu’André Santini refusait d’accorder au « Parisien » une explication sur son choix, Christian Métairies conclut qu’il craint que, « pour l’année prochaine les choses soient difficilement modifiables. Toutefois, le comité a confirmé qu’il allait discuter avec les enquêteurs d’UFC-Que choisir dont les données sont contestées. Il y a une évolution, ça avance doucement.
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