On parle le plus souvent du traitement des déchets ménagers mais plus rarement du traitement des lixiviats, les « jus » qui s’écoulent de ces déchets, souvent très chargés. A Rouzède, en Charente, Calitom a décidé de s’attaquer à ces lixiviats afin de rendre ses centres de stockages plus propres.
« La Charente Libre » a décidé de mettre en avant l’action du Calitom, le service public de traitement des déchets de la Charente, en faveur du traitement des lixiviats dans ses centres de stockages. Ces « jus » sont en grande partie dus à la percolation de l’eau de pluie à travers la masse des ordures. Leur volume important et leur forte concentration en pollution, rendent leur traitement nécessaire avant rejet.
Ainsi, à Rouzède, les 20.000 tonnes de déchets stockés annuellement engendrent la production de près de 7.000 à 12.000 m3 de lixiviats, selon la pluviométrie. Ces lixiviats, fortement pollués en matières organiques, azote ammoniacal et produits chimiques divers doivent être traités avant d’être rejetés dans le milieu naturel. Par ailleurs, des normes de qualité de ces rejets ont été fixées par un arrêté préfectoral, plus exigeant pour la Charente, que la norme nationale.
Un traitement bio très efficace
Le Calitom a donc décidé de s’attaquer plus efficacement au traitement de ces lixiviats et à l’occasion du renouvèlement de contrat du prestataire actuel, il a décidé de confier cette tâche à la socité Ovive de Roubaix. Cette dernière propose un traitement biologique très efficace de ces lixiviats. Après mélange avec des bactéries puis filtrage et ultra-filtrage, l’eau devient cristalline et son rejet est désormais sans danger aucun pour le milieu naturel. Quant aux polluants, ils sont retenus sur des filtres au charbon actif puis expédiés dans une usine spécialisée pour combustion.
La propreté a cependant un coût non négligeable. Alors que l’ancien traitement des lixiviats revenait à 7,15 euros le m3, le nouveau traitement bio et très efficace revient quant à lui à 24,23 euros le m3.
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