Vendredi dernier, l’Institut français de l’environnement, l’Ifen, a rendu publique son enquête sur « les pratiques environnementales de Français en 2005 ». Cette étude fait apparaitre une nouvelle fois que l’écart entre l’intérêt que les français affichent pour l’environnement et ce qu’ils font réellement, perdure.
Parmi les questions soumises aux Français interrogés, on retrouve les mêmes que celles posées dans le cadre d’une enquête similaire menée en 1998. Les réponses font cependant apparaitre une évolution dans les résultats. Ainsi, le geste « vert » le plus fréquent est le tri sélectif des déchets. Alors qu’en 1998, seuls 36% des personnes interrogées avouaient trier leurs papiers, ce sont en 2005, 70% d’entre-elles qui affirment trier régulièrement leur verres, papiers et piles.
Si beaucoup de Français reconnaissent également tenter de réduire leur consommation d’énergie, ils restent peu nombreux à acheter des produits bio. Seuls 34% d’entre-eux avouent faire ce type d’achats. Sur ce point, les disparités économiques sont les plus visibles puisque acheter des produits bio, est malheureusement plus couteux que de consommer des produits plus classiques.
L’influence de l’habitat
L’Ifen met également en avant l’influence de l’habitat et du milieu socio-économique sur les pratiques environnementales. Alexis Roy, sociologue, auteur de cette étude, confie au « Monde » que l' »on constate que les plus assidus sont les 40-50 ans, qui ont des enfants et habitent une maison« . Il précise que les Parisiens, et plus généralement les habitants de grande ville, sont les mauvais élèves de la France. Cependant, le fait d’habiter à la campagne ne veut pas dire obligatoirement écologie puisque cela sous-entends de prendre plus souvent sa voiture et donc ce geste provoque des émissions de CO2 plus importantes.
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