Samedi, les participants à la conférence des Nations unies sur le changement climatique à Bali, en Indonésie, se sont mis d’accord pour inclure la préservation des forêts dans les prochaines négociations sur un nouvel accord de lutte contre le réchauffement de la planète.
Alors que la déforestation, qui émet plus de CO2 que les transports et presque autant que les Etats-Unis, représente environ 20% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), l’objectif est de limiter la déforestation qui touche l’Amazonie et l’Indonésie.
Si une forêt absorbe du CO2, le fait de la couper ou de la brûler en rejette dans l’atmosphère. Or, annuellement, entre 8 et 13 millions d’hectares de bois disparaissent. Ceci représente deux à trois fois la surface de la Suisse.
Les pays africains du bassin du Congo ont fait pression pour que le nouveau mécanisme « Réduction d’émissions issues de la déforestation et de la dégradation » (REDD), qui devrait permettre de lutter contre le déboisement via des incitations financières, admette la lutte contre la dégradation des forêts.
Par contre, selon le quotidien « Le Figaro » paru hier, « la conservation des forêts n’a pas été retenue pour être éligible à ce mécanisme, malgré la demande de l’Inde, qui, elle, est plutôt en phase de reboisement« .
114 millions d’euros
Alors qu’à Bali 8 gouvernements occidentaux ont annoncé des plans pour donner 114 millions d’euros au Fonds de partenariat pour le carbone financier (FPCF) créé par la Banque mondiale, la Norvège (qui contribue au Fonds) a décidé d’allouer 375.855 euros par an jusqu’en 2010.
« Cela devrait multiplier les initiatives dans ce domaine, car il n’existe pour l’instant qu’un seul projet de mécanisme de développement propre validé par l’ONU en matière de reforestation« , a indiqué au quotidien Joanna Durbin, qui dirige CCBA, un organisme qui a lancé sa propre norme applicable à la déforestation.
Frances Seymour, directeur du Centre de recherche international sur les forêts, quant à elle, émet des craintes de voir ce dispositif « miné par la corruption et que ses bénéfices n’aillent pas aux indigènes mais aux multinationales qui gagneront de l’argent en plantant des forêts« .
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