Certaines petites entreprises, et les recycleurs en priorité sont exposés à un nouveau type de délinquance, les vols et le blanchiment de métaux. Les professionnels ont donc élaborés des propositions qui devraient figurer dans une prochaine loi.
Un nouveau type de délinquance est apparu ces dernières années avec l’explosion des cours des matières premières. Ainsi le vol de métaux connait une croissance considérable. Pascal Sécula, le président de Féderec, la fédération des entreprises de recyclage, par ailleurs président de Bourgogne Recyclage, explique dans les colonnes du « Progrès », qui a mené l’enquête sur le sujet, que « nos entreprises étaient les premières victimes des vols de métaux, voire d’attaques à mains armées destinées à s’emparer des liquidités qui se trouvaient dans leurs caisses. Le résultat, c’est que tous nos sites ont renforcé leur sécurité avec des caméras, des systèmes d’alarme, en employant des sociétés de gardiennage. A partir de là, ces vols se sont déplacés vers les producteurs de matières premières ou des petites entreprises qui n’ont pas le même niveau de sécurité« .
Les recycleurs sont une nouvelle fois exposés quant il s’agit de la question du « blanchiment » des métaux volés. « Il y a des brebis galeuses dans nos professions comme dans toutes les autres . Le problème c’est que cela rejaillit sur les bons professionnels » déplore Pascal Secula.
Une loi d’orientation à l’étude
Afin de résoudre la problème, se basant sur des propositions émanant des professionnels de Féderec, le ministère de l’Intérieur devrait proposer prochainement plusieurs mesures dans une loi d’orientation, mesures visant à encadrer un peu mieux le commerce du métal. Parmi ces décisions, l’obligation d’utiliser un chèque barré, un virement ou une carte bancaire pour toute transaction qui dépasse 250 euros. De même, la loi devrait exiger une tenue plus rigoureuse du livret de police recensant tous les échanges de métaux.
Pascal Secula explique l’implication de Féderec dans ces dispositions. « Dès 2007, nous avons fait un tour de France pour comprendre ce qui se passait en partenariat avec la gendarmerie et l’office national de lutte contre la délinquance itinérante. J’ai rencontré les différents partenaires, le ministère du Budget, la Chancellerie, puis Féderec a fait les propositions évoquées plus haut au gouvernement qui doit les reprendre dans la loi d’orientation. Celles-ci plus quelques autres qui n’ont pas été retenues mais que nous aimerions faire passer. Nous voulons que les choses se clarifient« .
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