Une étude du quotidien « La Charente-Libre » fait apparaitre qu’Angoulème serait la troisième ville la plus chère des régions Poitou-Charentes, Limousin et Aquitaine, une consécration dont ce serait bien passée la ville.

L’étude fait donc apparaitre qu’un habitant du Grand Angoulême, paie son eau 60% plus cher qu’un habitant de Mont-de Marsan dans les Landes, et 10% de plus qu’un bordelais. L’explication avancée pour justifier ce prix élevé tient au coût de l’assainissement. Le seul prix de l’eau du robinet place Angoulême dans la moyenne des villes de la région mais le coût de l’assainissement vient plomber la facture.

Bernard Sauzé, le vice-président de l’agglomération tente de justifier de telles disparités. Il explique dans « La Charente-Libre » qu’il « faut comparer ce qui est comparable » Il explique que l’agglomération d’Angoulême est en avance sur les autres en ce qui concerne les infrastructures. Cette avance se répercute donc sur le prix de l’eau. « Cette année par exemple, il a fallu tenir compte du lancement des études pour la future station d’épuration de Fléac. On a donc augmenté le prix de l’eau potable pour 2%« .

La qualité coute cher

Denis Dolimont, vice-président de la Comaga, en charge de l’assainissement, explique lui aussi que le prix élevé relève de l’avance de l’agglomération en matière du service d’eau. « 85% des 110.000 habitants du Grand-Angoulême sont raccordés au traitement collectif. peu de communauté d’agglo du sud-ouest peuvent en dire autant. La conséquence c’est les investissements conséquents doivent être compensés« .

Le renouvèlement des canalisations en plomb, et un service performant d’interventions rapides en cas de fuite sur le réseau justifiraient notamment cette hausse du prix. Mais sur ce point, la commune de Mont-de-Marsan dans les Landes, commune la moins chère du Sud-Ouest quant au prix de l’eau, explique que l’on peut « proposer un service de qualité même si l’eau est à u prix raisonnable (…) Depuis deux ans nous sommes certifiés ISO 9001 et nos prestations sont plus performantes d’année en année« .

Des disparités locales

L’explication serait donc à chercher du côté des disparités locales. Si à Mont-de-Marsan, l’eau est naturellement de bonne qualité, à Angoulême, elle doit transiter par une usine de traitement complète, et quand on sait que chaque étape augmente la facture…