Les ministres européens de la pêche se réunissent aujourd’hui à Bruxelles afin d’entamer le débat sur les quotas de captures pour 2008, sujet épineux qui divisent pêcheurs et défenseurs de l’environnement sur l’état des ressources halieutiques.
Alors qu’hier, les militants de Greenpeace muraient avec des parpaings les entrées du Conseil des ministres de l’Union Européenne, ces derniers doivent entamer aujourd’hui les négociations sur la répartition des quotas de pêche pour 2008. L’exécutif européen estime indispensable aux vues des avis scientifiques du Conseil international pour l’exploration de la mer, de réduire les totaux admissibles de captures dans plusieurs pêcheries.
La Commission européenne propose donc une baisse de 25% des possibilités de pêche au cabillaud, ainsi qu’une réduction de 8% pour la sole du golfe de Gascogne et de 15% pour la langoustine de la péninsule ibérique.En ce qui concerne la plie et la sole de la mer du Nord, la réduction souhaitée est de 15% également.
S’agissant des stocks de hareng, toujours aussi faibles, l’Union a engagé des négociations avec la Norvège ayant abouti à une réduction de 41% des captures admissibles en mer du Nord. Et, la pêche aux anchois reste fermée dans le golfe de Gascogne. En revanche, les stocks ayant atteint leur pleine capacité, les totaux admissibles de pêche pour le merlu du Nord sont augmenter de 2,5% et de 15% pour le merlu du Sud.
Michel Barnier rencontrera les pêcheurs français jeudi
A l’issue de cette réunion, Michel Barnier, le ministre français de l’Agriculture et de la Pêche recevra jeudi les représentants des marins-pêcheurs afin « de poursuivre la mise au point du plan d’action que la gouvernement prépare« . Le comité de crise des pêcheurs du Guilvinec avait écrit lundi au ministre pour demander une rencontre « avant la fin de la semaine » afin d’évoquer le mécanisme d’éco-contribution et « désamorcer une situation qui commence à se tendre« . « Dans le cas où rien ne serait mis en place, les bateaux ne repartiront pas en début d’année et la situation deviendra difficile à contrôler« , précise Philippe Le Moigne, le porte-parole du comité de crise des pêcheurs du Guilvinec.
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