Aujourd’hui, la Commission européenne doit présenter ses propositions visant à réduire les émissions de CO2 des voitures neuves en 2012. Bruxelles pourrait également pénaliser les constructeurs automobiles dont les véhicules dépassent les émissions de CO2 autorisées.
La Commission européenne a pour objectif qu’en 2012, les voitures neuves vendues en Europe ne doivent pas rejeter plus de 120g de CO2 par kilomètre, contre 160g actuellement.
Les émissions moteur devront donc descendre à 130 grammes, les dix grammes restants devront être gagnés grâce à l’utilisation des biocarburants, l’amélioration des pneumatiques, une climatisation plus économe en énergie…
Cet objectif n’est qu’une moyenne pour l’ensemble du parc automobile européen. Maintenant, reste à savoir comment « partager le fardeau » entre les différents constructeurs automobiles.
Aujourd’hui, les pays producteurs de petites citadines moins polluantes (France, Italie, Espagne, Roumanie) et les pays sans production industrielle s’opposent aux pays producteurs de grosses cylindrées polluantes (Allemagne et Suède).
Faire réduire les émissions de CO2
Selon une étude de l’ONG « Transport et Environnement », l’année dernière, en moyenne les constructeurs français et italiens (PSA, Renault, Fiat) émettaient 144 g contre 173 g pour les groupes allemands BMW, Volkswagen et DaimlerChrysler.
L’ONG a récemment indiqué à Euronews : « Nous plaidons pour des pénalités de 150 euros pour chaque gramme de CO2 excédentaire par voiture. Les constructeurs automobiles devraient ainsi payer pour les dépassements, mais nous espérons qu’ils prendront ces objectifs au sérieux et qu’ils réduiront leurs émissions de CO2 plutôt que de payer« .
Début du processus législatif
Selon l’AFP, le président de la Commission européenne qui ne souhaiterait pas contrarier l’Allemagne proposerait 10 euros par gramme de CO2 excédentaire, alors que Stavros Dimas, commissaire grec chargé de l’Environnement, réclamerait 95 euros.
La proposition de ce dernier a inquiété le gouvernement allemand, qui a indiqué que cela coûterait plusieurs milliards d’euros à son industrie. « Nous allons nous battre pour nos intérêts« , a déclaré Angela Merkel, chancelière allemande.
Les propositions que fera la Commission européenne aujourd’hui ne seront que le début du processus législatif. Elles devront être adoptées en commun accord avec le Parlement européen et les ministres des 27 pays membres.
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