Avec 14.000 navires et 280 millions de tonnes de marchandises qui l’emprunte chaque année, le canal de Panama arrive à saturation. C’est pourquoi le groupe Suez va tester à Lyon, un nouveau système d’écluses afin de fluidifier le trafic dans l’isthme centraméricain entre l’Atlantique et le Pacifique.
Le magazine « l’Expansion » revient sur les problème de trafic que rencontre le canal de Panama. Les deux lignes d’écluses existantes ne sont plus assez rapides par rapport au trafic commercial de cette région et les sas sont devenus trop étroits pour les gigantesques porte-conteneurs. L’Autorité du canal a donc décidé de se doter d’une troisième ligne d’écluses adaptées cette fois-ci aux tailles des anvires.
Pour ce faire, elle a retenu le projet d’un consortium européen, Post-Panamax, réunissant plusieurs filiales du groupe Suez. Le projet consiste à réaliser deux séries de trois écluses reliant les deux océans au lac Gatun, situé quelques mètres au dessus du niveau de la mer. Il s’agira à terme de vidanger ou remplir 200.000 m3 d’eau en moins de huit minutes et ce, grâce à une vingtaine d’aqueducs situés sur chaque côté et une arrivée centrale.
Afin de vérifier la viabilité de son projet, la Compagnie nationale du Rhône a ainsi reproduit une maquette au 1/30ème d’une partie du projet dans un laboratoire d’hydraulique et de mesures à Lyon. Mattia Scotti, le responsable du laboratoire explique à l’Expansion que « toute la problématique est de trouver le meilleur équilibre entre la vitesse de remplissage ou de vidange du sas et la stabilité du bateau. Plus les écoulements sont symétriques et homogènes, moins le bateau bouge. »
Les premiers coups de pioche sont prévus pour 2008, pour une mise en service en 2014.
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