Dans le cadre d’un partenariat établi entre le Centre de Recherche Marine et Environnementale (CIMA) de l’Université de Aveiro et l’Université de Hong Kong, la côte portugaise, et notamment l’Algarve, va accueillir durant les trois prochains mois plus de 250 « moules artificielles », une nouvelle technologie avec un potentiel accru de détection des niveaux de pollution en milieux marins.
Ces « moules » sont en réalité des tubes acryliques de 2,5 cm de diamètre et 6 cm de longueur contenant une résine gélatineuse en son centre qui constitue son estomac. Les chercheurs de l’Université d’Hong Kong souhaitent vérifier que ces prototypes miment le comportement des vraies moules, jusqu’à maintenant utilisées par les environnementalistes pour mesurer le taux en polluants de la mer. Les moules se retrouvent un peu partout dans le monde et ont la capacité de retenir les métaux lourds. L’avantage par rapport aux moules réelles est la rapidité d’obtention des résultats tout en s’affranchissant de l’utilisation des espèces vivantes. De plus, les moules sont sensibles à certains facteurs environnementaux comme la salinité de l’eau, la température, la présence d’ancres ou pas, ce qui fait qu’à certains endroits, les moules ne peuvent pas renseigner sur la présence en polluants.
Testées en laboratoire et en milieu réel à Hong Kong, les moules artificielles ont montré que le captage des métaux lourds s’effectue proportionnellement aux concentrations du milieu étudié et que, plus important, la biodisponibilité est respectée. Les niveaux en cadmium, chrome, cuivre, plomb et zinc sont détectés. Ces moules artificielles sont aujourd’hui installées dans plusieurs environnements côtiers (Australie, Etats-Unis et plusieurs côtes européennes). Cette technologie permettra d’établir des comparaisons meilleures entre les différents environnements marins.
BE Portugal numéro 28 (21/12/2007) – Ambassade de France au Portugal / ADIT
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/52375.htm
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