Afin de se mettre en conformité avec les accords internationaux, la France doit assurer au moins 10% de ses habitats marins d’ici à 2012. Or la question est de savoir comment concilier protection de la biodiversité et des ressources halieutiques avec les besoins et les habitudes des utilisateurs?
Le quotidien « Sud-Ouest » se pose la question dans son édition d’aujourd’hui. Il reprend les propos de Nathalie Kosciusko-Morizet qui s’exprimait sur le sujet. « Après avoir longtemps considéré la mer, plus que tout autre milieu, comme un lieu de ressources naturelles inépuisables et de liberté où chacun pouvait agir comme il le souhaitait, nous sommes amenés aujourd’hui à prendre des dispositions d’encadrement« .
A l’image de ce qui s’est fait pour le parc marin de la mer d’Iroise en Bretage, le gouvernement a donc décidé de créer d’autres aires marines protégées. Ainsi, parmi les sites envisagés, on trouve les estuaires de la Somme, de la Canche, et de l’Authie dans la Manche, mais aussi, l’estuaire de la Gironde, le pertuis charentais et le bassin d’Arcachon.
Une simplication de la procédure
Olivier Laroussinie, le directeur des aires marines protégées confie au quotidien que « il ne s’agit pas de sanctuariser ces zones mais de supprimer le traditionnel millefeuille des réglementations administratives déjà existantes, pour gagner en efficacité afin de mieux protéger la nature tout en considérant l’ensemble des activités comme la pêche, la conchyliculture, la plaisance et le tourisme. Ces parcs sont d’ailleurs gérés par un conseil de gestion comprenant tous les acteurs concernés. Mais, pour l’heure, nous n’en sommes qu’au début des consultations avec les partenaires qui permettront à l’État de décider de lancer ou non le projet. Dans le meilleur des cas, ces parcs marins ne verront pas le jour avant deux ou trois ans.«
Commentaires récents