Les indiens Yanomami vivent au Brésil au coeur de la forêt amazonienne. Ils ont appellé lundi la chancelière allemande, Angela Merkel, qui s’est toujours posée en défenseuse de l’evironnement et des Droits de l’Homme, afin qu’elle fasse ratifier la convention de l’OIT sur la protection des peuples indigènes.
Dans le quotidien allemand Neue Osnabrücke Zeitung paru lundi, le chaman Davi Kopenawa, le porte-parole des Yanomami s’est adressé à la chancelière allemande. « J’appelle Mme Merkel, les hommes politiques d’Allemagne et les autres chefs de gouvernement d’Europe à signer la covention 169 de l’Organisation international du travail qui protège les peuples indigènes au niveau mondial« . Cette convention 169 reconnait depuis 1991 la notion de peuple autochtones.
« Le ciel est sombre et plein de fumée parce que les Blancs brûlent la forêt. L’été dernier a été chaud comme jamais auparavant. Nous sommes très inquiets que le feu tue tous les animaux et les oiseaux de la forêt, et nous les hommes« , s’alarme Davi Kopenawa. Les chercheurs d’or ont, dans les années 80, foulé le sol du territoire des Yanomami en apportant de nombreuses maladies. « Il y a aujourd’hui le paludisme, la tuberculose, la rougeole, la grippe et des maladies sexuellement transmissibles comme la gonorrhée et la syphilis, et même le cancer« .
Puis, les chercheurs d’or reviennent pour a ce moment salir « nos fleuves avec du mercure« . Puis ce sont les élevages de bovins et les plantations de riz qui « se rapprochent de notre territoire » ajoute le chaman.
Pour rappel, les Yanomami forment l’un des principaux peuples de la forêt amazonienne du Brésil et du Venezuela. Ils seraient ainsi plus de 25.000 à vivre de la chasse, de la pêche et de la cueillette.
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