L’association Agir pour l’environnement et le développement durable (AE2D) a écrit au président du conseil général du Finistère, ainsi qu’aux 26 présidents des communautés de communes du département, afin de leur demander une collecte spécifique des sapins de Noël.

Dans son édition de lundi, le quotidien « Ouest-France » revient sur cette initiative de l’association AE2D. Il publie donc la lettre adressée par l’association aux différents élus du département.

« Tous les ans après les fêtes, les sapins de Noël se transforment en déchets. Ils vont se retrouver sur les trottoirs, pratique pourtant interdite, pour être ensuite collectés avec les déchets ménagers. Une collecte spécifique permettrait de les transformer en matière première utile, par broyage et compostage, et ainsi d’éviter d’envoyer des dizaines de milliers de sapins brûler dans les usines d’incinération, avec le coût supplémentaire pour la collectivité que cela entraîne.

Brest métropole océane (BMO) a répondu négativement à notre demande avec pour arguments « que ce ramassage n’était pas techniquement réalisable… ».

Pourtant, des tournées de collecte spécifique sont organisées dans quelques villes de France. BMO affirme « que les sapins ramassés avec les déchets ménagers sont valorisés par production de chaleur… ».

Alors que l’incinération des déchets ménagers ne peut être considérée comme une opération de valorisation (30 % d’efficacité énergétique moyenne), mais comme une opération d’élimination qui produit des mâchefers et des déchets ultimes, BMO souligne aussi « que la collectivité allait inciter les usagers à déposer leur sapin en déchèterie… ».

Pour un ramassage spécifique

Ne vaut-il pas mieux organiser un ramassage spécifique (par tournées spéciales ou bennes dans les quartiers), plutôt que de demander aux gens de les apporter en déchèterie. Certaines grandes villes jouent la carte de l’incitation en installant des bennes à sapins dans les quartiers pour les personnes qui ne veulent pas ou ne peuvent pas déposer leur arbre en déchèterie.

Cette collecte spécifique, durant les premières semaines de 2008, pourrait être la préfiguration de la collecte de déchets fermentescibles qu’il va falloir mettre en place dans les années à venir.

En effet, lors des négociations finales sur les déchets dans le cadre du Grenelle de l’environnement, des objectifs de valorisation de matières ont été fixés. Cela concerne donc le recyclage et le traitement biologique des matières organiques (compostage et méthanisation).

La France devra atteindre un objectif de 35 % en 2012 et 45 % en 2015 de valorisation de matières des déchets ménagers. Nous sommes aujourd’hui à 19 %.«