Hier, des associations de défense de l’environnement, qui s’opposaient à la mise en vente d’un téléphone mobile pour enfants, ont menacé d’intenter une action en justice pour interdire les appareils.
« Quelques jours après la période des fêtes de fin d’année, le ministère de la Santé appelle, bien tardivement, les parents de jeunes enfants à ne pas acheter de portables destinés explicitement à un public jeune« , ont indiqué les associations « Agir pour l’environnement » et « Priartèm ».
Mercredi, le ministère avait appelé les parents à la prudence. « L’hypothèse d’un risque ne pouvant pas être complètement exclue, une approche de précaution est justifiée. Aussi, le ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports invite-t-il les familles et les parents à la prudence et au bon usage dans leurs achats et l’utilisation de tels dispositifs« .
« Telle la cavalerie arrivant après la bataille, la ministre de la Santé intervient à contretemps, incitant les parents à ne pas acheter certains types de cadeaux de Noël après Noël« , ont ajouté selon l’AFP les associations, qui pointent « une communication particulièrement floue posant le problème du risque tout en ne retenant aucune mesure coercitive« .
« Porter l’affaire sur le terrain judiciaire »
Elles soulignent également « l’incapacité des pouvoirs publics à prendre la mesure de la crise sanitaire annoncée » et l' »attitude lénifiante » du ministère. Les associations qui regrettent « que la parole publique ne s’accompagne pas d’une véritable action politique » menacent de « porter l’affaire sur le terrain judiciaire, faute d’engagements politiques forts en faveur d’une réglementation interdisant la commercialisation des portables pour enfants« .
Le mois dernier, le Conseil scientifique de la Fondation Santé et Radiofréquences conseillait aux parents « qui décideraient de confier un téléphone portable à leur enfant de veiller à un emploi limité« .
Ces trois dernières années, la commercialisation de deux appareils destinés aux jeunes enfants avait été interrompue par les distributeurs sous la pression des associations.
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