Vendredi, le géant du nucléaire français Areva a confirmé qu’il discutait avec le groupe français de construction-concession Vinci de possibles partenariats non « exclusifs » pour construire des réacteurs nucléaires.
« Des partenariats existent avec (le groupe français de BTP) Bouygues ou avec le groupe américain Bechtel. Il y en aura sans doute un jour avec Vinci. Ce qui compte c’est la demande de nos clients et la performance de l’offre. Mais il ne peut y avoir d’exclusivité avec personne« , a déclaré un porte-parole du groupe nucléaire à l’AFP, précisant que des contacts avec Vinci ont démarré « il y a quelques mois« .
Jeudi, le site du magazine économique « Challenges » affirmait qu’Areva envisageait de conclure un « partenariat exclusif » avec Vinci pour construire des réacteurs de troisième génération en Europe de l’Est, au Royaume-Uni, au Maroc, en Algérie et en Egypte.
Le porte-parole du groupe nucléaire a qualifié « d’inepties » ces informations tant « du point de vue du capital d’Areva » que « du point de vue opérationnel » et des partenariats. Le capital de la compagnie publique à 85%, et que l’Elysée entend refondre, « appartient à l’Etat, et l’Etat fait ce qu’il veut« , a-t-il ajouté, précisant que les collaborations avec les groupes de BTP concernaient les EPR mais aussi les autres réacteurs de moindre puissance.
Vinci, l’expérience du génie civil
Le groupe Vinci, qui selon Areva a déjà participé à la construction des 58 réacteurs nucléaires français, avait déclaré jeudi qu’il avait des « contacts » avec Areva et avait démenti tout « partenariat exclusif » avec le groupe nucléaire français.
« Nous avons des contacts avec Areva pour éventuellement répondre à des appels d’offres ensemble pour des centrales nucléaires« , a indiqué un porte-parole de Vinci à « Challenges », mais « c’est tout sauf exclusif« .
« Il est normal que nous travaillions ensemble sur ces dossiers. (…) Nous avons l’expérience du génie civil et Areva a l’expérience du nucléaire« , avait-t-il ajouté.
Bouygues, qui participe à la construction des EPR de Flamanville, en France, et en Finlande, et qui prépare une offre avec Areva en Afrique du Sud, ne cache pas son intérêt pour entrer au capital d’Areva.
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