Christophe de Margerie, directeur général de Total, a annoncé samedi sur Europe 1, que le groupe pétrolier français devrait renforcer ses investissements dans la production cette année.

La société qui avait investi « un peu plus de 16 milliards de dollars » en 2007, devrait investir davantage en 2008, « et probablement en 2009 et 2010« , car « il faut aller chercher du pétrole de plus en plus compliqué à produire dans des pays pas toujours (…) faciles« .

Concernant le champ pétrolier kazakh de Kashagan, dont Total détient 18,5%, Christophe de Margerie a indiqué qu’il se rendrait sur place le 11 janvier prochain pour « discuter de la finalisation des accords » trouvés fin décembre.

Des prix élevés du pétrole

Le directeur général de Total a également déclaré que les efforts d’investissements dans la production mettraient « 4 à 5 ans » à produire un effet sur les prix et qu’il fallait s’attendre à des prix élevés du pétrole « pendant longtemps« .

« Quand vous avez une demande qui est forte et une incapacité d’augmenter les productions, je ne vois pas comment les prix pourraient descendre rapidement et fortement« , a-t-il expliqué. « Il y a bien assez de réserves mais pas assez de capacités de production pour faire face à la demande« , a-t-il ajouté.

Des marges « parmi les plus basses d’Europe »

Pour le patron du groupe pétrolier, cette hausse des prix a « bénéficié en priorité aux pays producteurs » et « un petit peu aux compagnies, qui ont besoin de cet argent pour continuer à investir« . Il a également réfuté les reproches de l’association de consommateurs UFC-Que Choisir concernant les marges de distribution des carburants en France qui étaient « parmi les plus basses d’Europe« .

Christophe de Margerie a ajouté que son groupe veut respecter l’engagement pris le 10 novembre 2007 de « ne pas répercuter trop rapidement » la hausse des prix du pétrole sur les consommateurs, précisant que « le prix fixé à la pompe par Total » actuellement était semblable à celui pratiqué le 10 novembre.