Natura 2000, réseau européen chargé notamment de la protection et de la valorisation du patrimoine naturel souhaite désormais étendre sa protection de la faune et de la flore à de larges zones en mer. En Bretagne, ce sont 530.000 ha de côtes qui sont concernés par cette extension.
Jean Daubigny, le préfet de la région Bretagne revient sur ce projet dans les colonnes du quotidien « Ouest-France ». « Tout le monde est en train de réviser ses principes en matière de gestion de l’environnement« . Une concertation régionale est donc lancée en Bretagne, concertation qui devrait aboutir à l’été prochain à la naissance d’un réseau Natura 2000 en mer. Il s’agira donc de protéger la faune et la flore des sites maritimes sensibles, ainsi que la diversité des habitats qu’ils abritent.
En Bretagne, le réseau Natura 2000 couvre déjà 227.000 ha, dont plus de la moitié concernent des espaces maritimes. L’opération lancée lundi par la Région vise a ajouter 530.000 ha supplémentaires. Cette extension recouvrerait alors 17 sites au titre de la « directive oiseaux » de Bruxelles et environ le même nombres de sites au titre de la « directive habitat ».
« Une préoccupation constante de l’Etat »
Cette extension des périmètres sensibles, littoraux ou insulaires témoignent de la « préoccupation constante de l’Etat », en matière de protection du littoral. Mais il ne s’agit pas d’imposer quoi que ce soit. Un calendrier de réunions est prévu au printemps, et il devrait réunir tous les usagers de la mer afin de débattre des propositions listées sur des bases scientifiques.
Jean Daubigny conclut dans Ouest-France que « interdire ne fait pas partie de notre vocabulaire. Nous étudierons les compatibilités possibles entre des activités humaines et la préservation, voire la renaissance, du milieu marin. Au cas par cas« .
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