Le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) s’est équipé du 3e supercalculateur le plus efficace au monde dans le domaine civil. L’outil réalisé par IBM qui va démultiplier les capacités de calcul en permettant aux chercheurs de réaliser 207.000 milliards d’opérations à la seconde, soit 207 téraflops, est indispensable pour mieux cerner les évolutions possibles du climat.
Le supercalculateur qui coûte 25 millions d’euros sur quatre ans, maintenance comprise, sera opérationnel en mars. Selon Arnold Migus, Directeur général du CNRS, le nouveau supercalculateur permettra de « satisfaire les besoins urgents » tels que l’étude du climat pour faire face aux engagements pris dans le cadre du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). Outre le climat, la chimie ou la biologie seront également des domaines utilisateurs du calcul intensif.
Depuis 2000, le CNRS, à travers l’IDRIS, son centre national de calcul situé à Orsay, collabore avec IBM pour apporter aux chercheurs des moyens de calculs intensifs toujours plus performants grâce à un environnement de supercalculateurs d’avant-garde.
Avec cette nouvelle plateforme qui sera implantée à l’IDRIS, avec dix « armoires » Blue Gene/P dès la fin du mois de janvier et huit « racks Power 6 » en juillet prochain, le CNRS fait sa révolution et passe d’une puissance de 6,7 Teraflops à un total de 207 Teraflops, soit des centaines de milliers de milliards de calculs à la seconde. Par ailleurs, le système Blue Gene/P et Power 6 présente un rapport « consommation d’énergie/puissance fournie » le plus bas du marché actuellement.
Selon Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, cet outil devrait permettre à la France de « rattraper son retard«
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