Hier, le gouvernement de Gordon Brown a officiellement annoncé qu’afin de diversifier les sources énergétiques et de réduire les émissions de gaz à effet de serre, il autorisait la construction de nouvelles centrales nucléaires au Royaume-Uni, pays qui possède le plus vieux parc d’Europe occidentale.
« Le gouvernement estime qu’il est dans l’intérêt général que de nouvelles centrales nucléaires jouent un rôle dans l’offre énergétique future du pays, au côté d’autres énergies à faibles émissions de CO2, et qu’il est dans l’intérêt général de permettre aux compagnies d’énergie d’investir dans de nouvelles centrales nucléaires« , a déclaré John Hutton, secrétaire d’Etat aux entreprises, devant les parlementaires de la Chambres des Communes.
Le nucléaire, qui est une source d’énergie « expérimentée et testée, et sûre« , aidera le Royaume-Uni à répondre « au double défi d’assurer son approvisionnement futur en énergie et de lutter contre le réchauffement climatique« , a-t-il ajouté.
20% de l’électricité issue du nucléaire
A ce jour, le Royaume-Uni possède 14 centrales en activité qui fournissent environ 20% de l’électricité produite, contre 40% pour les centrales au gaz et 33% pour celles au charbon. Selon le quotidien « Le Monde », le pays doit construire 10 000 MW de capacités (18 % de l’électricité consommée) dans les vingt prochaines années pour remplacer les anciennes centrales. Si le Royaume-Uni ne remplace pas les installations vieillissantes, en 2020, seul le site de Sizewell B, situé comté de Suffolk, au sud-est du pays, restera en activité.
Plusieurs groupes d’électricité et d’infrastructures énergétiques se sont déjà déclarés intéressés par le marché nucléaire britannique, parmi lesquels comme les compagnies britanniques Scottish Power, Centrica et Scottish & Southern, les groupes allemands E.ON et RWE, les sociétés françaises Areva et EDF, le groupe espagnol Endesa, les Américains General Electric et Westinghouse et la société canadienne AECL.
L’annonce de la relance du nucléaire au Royaume-Uni n’a pas été bien accueillie par les organisations écologistes. Pour l’association écologiste Greenpeace, au mieux, le nucléaire devrait réduire les émissions du pays de 4 % après 2025.
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