Plusieurs scientifiques membres du comité de préfiguration de la Haute autorité sur les OGM émettent de vives critiques sur la déclaration hier de leur président, Jean-François Le Grand. Ils remettent en cause l’expression de « doutes sérieux » utilisée pour le maïs MON 810.
Alors que l’avis de la Haute autorité provisoire sur les OGM pourrait ouvrir la voie à l’activation de la clause de sauvegarde sur le maïs MON 810, 14 scientifiques membres de ce comité ont fait remarquer que les termes de « doutes sérieux » ne figuraient pas dans le projet d’avis rédigé mercredi. Ils se disent « génés par le décalage entre l’avis tel qu’ils l’ont rédogé et sa transcription« . Ils déplorent également le « manque de temps qui ne leur a pas permis, d’une part de réaliser une expertise plus complète du MON 810 selon les critères de l’expertise collective, et d’autre part de relire sereinement l’avis avant sa diffusion« .
Pierre-Henri Gouyon, botaniste membre de cette Haute autorité provisoire reconnaît de son côté que les « informations nouvelles » réclamées par Bruxelles pour une clause de sauvegarde sont là. Mais pas les « doutes sérieux ». « [Le sénateur] aurait pu mieux séparer ce qui était le texte du comité de son interprétation. Mais le doute est évident devant l’ensemble des faits ».
Accueil mitigé également à l’Assemblée nationale où Bernard Accoyer, a demandé que les décisions en la matière soient basés sur « de véritable conclusions scientifiques« . Le président de l’Assemblée conteste aussi l’action des militants anti-OGM et la grève de la faim de José Bové.
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