Les universités néerlandaises s’inquiètent que des étudiants iraniens s’inscrivent dans des filières nucléaires pour s’initier aux techniques de l’atome.
L’un de ces établissements, l’université technique publique de Twente-Enschede qui a refusé à trois candidats iraniens l’accès à sa filière nucléaire, pourrait même décréter une interdiction générale pour tous les étudiants venus d’Iran.
Selon le quotidien « Le Monde » paru le 4 janvier, il semblerait que l’université publique technique d’Eindhoven ait pris des décisions semblables. Selon les établissements, ce sont les pouvoirs publics qui les forcent à respecter de nouvelles règles. En septembre 2007, il a été demandé aux universités, écoles supérieures et centres de recherche de « faire preuve de retenue » dans l’accueil d’étudiants iraniens.
Des responsables des départements des affaires étrangères et de l’éducation ont récemment évoqué une simple « information » relative à la résolution 1.737 votée par les Nations unies en décembre 2006 et qui attirait l’attention des Etats sur la nécessité de ne pas faciliter l’acquisition des techniques nucléaires par le régime de Téhéran.
Demande de « garanties »
Alors que les ministères concernés précisent qu’ils voulaient seulement poser aux responsables de l’enseignement supérieur « des questions sur la nécessité de mesures éventuelles », à l’université de Twente on souligne que les ministères réclament des « garanties » que les Iraniens ne peuvent acquérir de connaissances dans le domaine nucléaire. Incapable de fournir ces garanties, l’université se dit « obligée jusqu’à nouvel ordre » de refuser des candidats.
« Les étudiants ont le droit de suivre en toute liberté les enseignements proposés. Nous ne pouvons en outre contrôler quelle formation précise ils reçoivent », a expliqué Menno van Duuren, de l’université de Twente.
Pour Harry van Bommel, député du Parti socialiste, on « tire au canon sur une mouche ». Aucune université ne dispense une formation sur le thème : « comment puis-je fabriquer ma bombe » ironise t-il. « Ces connaissances peuvent être acquises plus facilement via Internet que sur les bancs d’un amphi ».
Les établissements doivent, normalement, présenter les mesures qu’ils appliquent aux services de l’immigration et de la naturalisation (IND), qui eux décident en dernier recours d’octroyer ou non les visas.
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