Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz incolore, inodore, très diffusible, de densité proche de celle de l’air et très toxique. Il est produit lors de la combustion incomplète de toute substance contenant des atomes de carbone (incendie de matières carbonées, grandes éruptions volcaniques, pollutions industrielles, citadines, tabagiques et domestiques).
En France, l’intoxication par le CO reste la forme d’intoxication accidentelle aiguë la plus répandue en milieu domestique. Très souvent, les intoxications relèvent de défauts d’entretien des installations de chauffage et de production d’eau chaude, de mauvais réglages ou d’absence d’évacuation des gaz vers l’extérieur.
Depuis le 1er janvier 2005, un nouveau système de surveillance permet de recenser annuellement les cas d’intoxications au CO à des fins de prévention et d’épidémiologie. Avant la mise en place de ce dispositif, aucune source d’information nationale ou régionale n’était disponible pour estimer correctement l’incidence des intoxications au CO. L’analyse des hospitalisations liées à une intoxication au CO et des données de mortalité a ainsi été effectuée pour le Languedoc-Roussillon en vue d’une part, d’établir un bilan des données sanitaires existantes et, d’autre part, de disposer de tendances régionales antérieures à 2005.
Selon le rapport de l’Institut National de Veille Sanitaire (INVS), dans le Languedoc-Roussillon, le nombre annuel de séjours hospitaliers pour cause d’intoxication au CO est en moyenne égal à 150 par an, soit 6,3 hospitalisations pour 100.000 habitants. Des variations existent selon les années, les départements et les saisons. Près des trois-quarts des intoxications au CO interviennent en hiver (73 %). En moyenne, les intoxications au CO concernent légèrement plus d’hommes que de femmes dans la région (ratio H/F=1,1). La classe d’âge significativement la plus touchée sur le plan régional est celle des 0-14 ans.
> Pour en savoir + : Rapport de l’InVS
Commentaires récents