Selon un groupe d’experts, pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) qu’il s’est fixé, le gouvernement canadien doit instaurer une taxe sur les émissions de GES ou un système de quotas.
Dans un rapport, la Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie (Trnee), un groupe indépendant mandaté par le gouvernement, a demandé au Canada de fixer rapidement un prix pour les émissions de GES.
Dans le passé, le gouvernement conservateur du Premier ministre Stephen Harper a déjà rejeté l’idée d’instaurer une taxe sur le carbone. Selon lui, elle serait nuisible à l’économie canadienne.
Le groupe d’experts recommande, dans un premier temps, d’établir un mécanisme de fixation des prix « à l’aide d’une taxe sur les émissions, d’un système de quotas et d’échange, ou d’une combinaison des deux« .
Selon la Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie, ces mesures devront être complétées « par d’autres politiques comme les réglementations pour certains secteurs susceptibles de ne pas réagir à un mécanisme de fixation des prix« .
Atteindre les objectifs
Depuis l’année dernière, le gouvernement canadien a mis au point son propre plan vert qui prévoit de réduire les émissions de GES de 20% d’ici 2020 et de 60 à 70% d’ici 2050 par rapport à leur niveau de 2006. Il avait demandé au groupe d’experts d’étudier les meilleurs moyens de parvenir à ces objectifs.
« Des mesures fondées sur le marché qui imposent un prix sur le carbone pour envoyer un signal à l’industrie sont la méthode la plus efficace pour parvenir à des réductions importantes et à long terme des émissions de gaz à effet de serre« , a déclaré à l’AFP Glen Murray, président de la Table ronde.
Dans un système de quotas et d’échange qui doit inciter les industries les plus polluantes à réduire leurs émissions de GES, les autorités fixent une limite aux émissions et délivrent des permis d’émission que les gros pollueurs peuvent racheter aux industries moins polluantes. Selon les experts, s’il était adopté, ce système de quotas n’aurait pas d’impact majeur sur la croissance économique canadienne.
John Baird, ministre canadien de l’Environnement a indiqué que son gouvernement tiendrait compte des recommandations de la Table ronde.
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