Des déchets indésirables

Italie.JPGL’heure n’est pas à la solidarité en Italie. Six régions ont d’ores et déjà refusé de recevoir les déchets en provenance de Campanie, région où le système de traitement est comme on le sait complètement saturé. Quant à celle qui ont donné leur accord, elles doivent faire face à de très fortes oppositions de la population locale.

Dans son édition en date d’aujourd’hui, « Le Monde » revient sur cette crise qui connaît désormais des répercussions dans tout le pays. La Sardaigne est l’une des régions a avoir accepté d’acueillir des cargaisons de déchets en provenance de Campanie. Un premier chargement de 1.500 tonnes est arrivé sur l’île dans la nuit du 11 au 12 janvier dernier. Dès lors, un millier de manifestants s’en sont pris aux camions transportant les déchets ainsi qu’à la résidence du président de la région. Une vingtaine de blessés sont à déplorer.

Il en est de même en Sicile, dans les Pouilles ou les Abruzzes, où de nombreuses manifestations hostiles se sont déroulées peu avant l’arrivée des convois de déchets et des cordons s’étaient organisés à l’entrée des décharges prévues. Quant au maire d’Imola en Emilie-Romagne, il aurait reçu des menaces de mort.

Idem au Nord

Même son de cloche dans le nord du pays, où l’ancien ministre Roberto Maroni affirme haut et fort que « au nom de la solidarité, nous devrions prendre la situation en charge en attendant la prochaine crise? Non merci« .

De son côté, Romano Prodi, le chef du gouvernement italien s’insurge contre ce manque de solidarité. « Nous sommes tous italiens. Nous sommes un pays civilisé, s’il existe des points de faiblesse, nous devons chercher à soulager la souffrance de ceux qui en sont victimes« .

Enfin,à Naples la situation semble être stabilisée, même si la tension persiste toujours dans le quartier de Pianura où le commissaire spécial nommé par le gouvernement se heurte encore à la population pour la réouverture de la décharge.

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