Malgré un brouillard intense et une mer déchaînée, l’équipage de l’Esperanza, le navire de Greenpeace, a intercepté dans la nuit de vendredi à samedi la flotte japonaise de chasse à la baleine. Au terme d’une course-poursuite de plus de 24 heures sur des centaines de miles, les chasseurs ont été repoussés dimanche hors des eaux de l’Océan Antarctique dans lesquelles ils opèrent.
Dans un communiqué, l’organisation écologiste relate les évènements qui se sont déroulés dans les eaux de l’Antarctique. Après avoir intercepté la flotte japonaise a proximité de la banquise, l’Esperanza a poursuivi le bateau-usine Nisshin Maru l’empêchant ainsi de chasser, puis l’a repoussé au-delà du 60ième parallèle, limite de la zone de chasse,. Les deux navires étaient suivis de peu dans leur course par le harponneur japonais Yushin Maru. « Greenpeace est présent en mer australe pour empêcher les navires japonais de chasser les baleines : or, c’est exactement ce que nous avons fait », a affirmé Sakyo Noda de Greenpeace Japon. « A présent, les chasseurs se trouvent en dehors de la zone de chasse… Nous souhaitons surtout qu’ils y restent. »
Greenpeace suspecte la flotte japonaise de vouloir se réapprovisionner en carburant et de décharger la viande de baleine à bord du navire panaméen Oriental Bluebird, un bateau qui n’a pourtant obtenu aucune autorisation officielle pour faire partie de cette flotte. Il n’a tout simplement pas le droit d’être là.
Une pêche soit-disant « scientifique »
Tokyo contourne chaque année le moratoire international en vigueur depuis 1986 en pêchant un millier de baleines à des fins prétendument « scientifiques ». Le Japon a accumulé au cours de ses différentes campagnes de massacre près de 4000 tonnes de viande de baleine. La difficulté à écouler ce stock énorme illustre bien la faible demande pour ce produit au Japon et l’inutilité de cette campagne de chasse.
« Cette flotte dont l’objectif, le commerce de viande de baleines, n’est désiré ni en Antarctique, ni au Japon, va donc être réapprovisionnée », a affirmé la chef de mission de Greenpeace, Karli Thomas. « En outre, nous avons vu par le passé l’Oriental Bluebird réapprovisionner les navires de chasse en plein Océan Antarctique, ce qui constitue une menace importante pour l’environnement.«
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