La France et le Qatar, un émirat du Moyen-Orient producteur de pétrole et membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), ont signé hier un contrat de 470 millions d’euros pour l’électrification de l’émirat. Les deux pays ont également signé un mémorandum d’entente dans le secteur du nucléaire civil.
La compagnie Areva Transmission & Distribution (Areva T&D), filiale du groupe nucléaire français Areva, a signé un contrat de 470 millions d’euros avec la société de distribution d’eau et d’électricité qatarie, Kahrama. Selon l’Elysée, Areva fournira à la société qatarie des « sous-stations » pour un « projet d’électrification du Qatar« .
Un « mémorandum d’entente » a également été signé entre le groupe énergétique EDF et le Qatar. Ce dernier doit « engager des discussions sur des coopérations dans les domaines de la production électrique nucléaire et la production d’énergies renouvelables (solaire et éolienne)« . Cet accord doit également permettre à EDF d’examiner avec Qatar Petroleum International (QPI) des « opportunités d’investissements dans la chaîne gazière« .
Gérard Wolf, directeur général international d’EDF a expliqué à Reuters que le groupe français sera chargé d’étudier les besoins du Qatar, l’environnement institutionnel, la création d’une autorité de sûreté…
« Dans le domaine nucléaire, les discussions porteront dans un premier temps sur un accord d’assistance pour une étude de faisabilité et d’acceptabilité, et non sur un investissement« , a indiqué l’Elysée.
Coopération entre GDF et QPI
Gaz de France et Qatar Petroleum International ont signé un mémorandum d’entente qui prévoit une coopération à l’international dans le domaine de l’énergie.
« Cet accord pose les bases d’une coopération avec les compagnies qataries pour faire des joint ventures au Qatar et en dehors du Qatar« , a déclaré Jean-François Cirelli, PDG de GDF.
« On a défini les ères de coopération, les domaines dans lesquels on voulait coopérer et c’est pour nous un grand accomplissement parce que c’est la première fois que nous faisons ça« , a-t-il ajouté.
« Nous avons ouvert un bureau ici (dimanche) – c’est notre premier bureau au Moyen-Orient – et nous avons beaucoup de projets à discuter avec les Qataris dans les mois qui viennent (…) : des co-investissements, des explorations en commun dans d’autres pays, des participations à des terminaux méthaniers en Asie et en Europe … »
Un projet de centrale thermique
La France et le Qatar ont également « évoqué » divers projets pouvant donner lieu à la signature de contrats par des entreprises françaises : métro et tramway, projet de traitement des boues, centrale thermique…
Selon Reuters, le groupe Suez est pressenti pour être leader dans ce projet de centrale thermique au gaz de Ras Laffan. Le japonais Mitsui serait associé à cet investissement d’environ 2,5 milliards d’euros.
« Le flux correspondant de recettes se chiffre en dizaines de milliards de dollars de vente d’électricité sur 25 à 30 ans« , a précisé Gérard Mestrallet, PDG de Suez. Selon lui, c’est « le plus gros projet de production électrique au monde« . Les autorités du Qatar devraient rendre leur décision fin février.
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