Selon une étude publiée dans le premier numéro de janvier de l' »American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine », il semblerait que chez les agricultrices, le fait d’être en contact avec des pesticides augmenterait le risque de développer un asthme d’origine allergique, ou asthme »atopique ».
Selon le quotidien « Le Monde » paru le 9 janvier, l’étude menée par l’équipe américaine dirigée par Jane Hoppin, de l’Institut national des sciences de la santé environnementale, a porté sur plus de 25.000 agricultrices de Caroline du Nord et de l’Iowa qui participent à une vaste étude épidémiologique.
Selon les chercheurs, le fait d’utiliser des pesticides augmente le risque de développer un asthme d’origine allergique de 46 % par rapport aux non-utilisatrices. « Cette association avec les pesticides est plus prononcée chez les femmes qui ont grandi dans une ferme », ont indiqué les auteurs de l’étude.
Une exposition précoce, un facteur de protection ?
Pour Jane Hoppin, dans la population générale, où la fréquence de l’asthme est plus élevée, « il est vraisemblable que l’association avec les pesticides soit masquée ».
En effet, le fait de grandir dans une ferme, ce qui était le cas de 61 % des agricultrices, semble être un facteur protecteur important contre l’asthme atopique (risque inférieur de 45 % à celui des femmes nées hors exploitation agricole) et même contre l’asthme non atopique (risque inférieur de 17 %).
Les femmes qui ont grandi à la ferme et qui ne manipulent pas des pesticides présentent le risque le plus faible de développer un asthme atopique (risque inférieur de 59 % par rapport à celles nées hors milieu agricole et n’utilisant pas de pesticides).
Selon les chercheurs, il se pourrait que l’exposition précoce aux pesticides dans les exploitations agricoles module le risque de développer un asthme allergique.
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