Les efforts visant à développer les énergies renouvelables en Europe d’ici 2020 sont au c?ur du débat parmi les 27 Etats membres.
« Tous les pays disent à la Commission européenne que les objectifs sur les énergies renouvelables sont trop ambitieux« , a indiqué à l’AFP une source européenne.
L’accord général scellé en mars 2007 prévoit que ces énergies « propres » (éolienne, géothermie, solaire, biomasse…) passent de 8,5% en 2005 à 20% de la consommation énergétique européenne d’ici 2020.
Selon les propositions que la Commission européennes dévoilera le 23 janvier prochain, dans chaque pays, la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique nationale devra augmenter de 5,75% par rapport à 2005. A cela s’ajoutera une part calculée en fonction du PIB de chaque pays pour parvenir à 20% dans l’ensemble de l’Union européenne.
Des propositions critiquées
Ces propositions ne font pas l’unanimité. La Suède, qui a déjà réalisé des efforts pour développer les énergies renouvelables qui représentent aujourd’hui 40% de sa consommation énergétique, conteste par exemple l’année de référence choisie (2005). Ce choix l’obligerait à investir encore massivement.
Le Premier ministre belge Guy Verhofstadt, quant à lui, s’inquiète de voir sa part d’énergies renouvelables passer de 2,2% à 13%.
Les pays qui ont un faible potentiel de développement dans les énergies renouvelables pourraient atteindre leur quota en achetant à l’étranger des « certificats » verts alloués aux producteurs d’énergies renouvelables.
Mais l’Allemagne, l’Espagne ou la Slovénie, qui soutiennent le développement de ces énergies via des subventions, ont peur que ce système de troc de certificats puisse entraîner des délocalisations et freiner les technologies innovantes les plus coûteuses.
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