La majorité des salariés d’Areva TD à Montrouge, dans les Hauts-de-Seine, poursuivaient hier une grève entamée le 10 janvier dernier.
Afin de protester contre la fermeture annoncée du site au mois d’août prochain, 80 des 89 salariés occupent leur usine. Patrick Appiah, délégué syndical CGT, a indiqué à l’AFP qu’ils ont également prévu de se rendre au conseil d’entreprise (CE), qui doit se tenir ce matin dans un hôtel parisien.
Le délégué syndical CGT a précisé : « Nous ferons de nouveau entendre nos revendications sur la viabilité économique de l’entreprise » lors de ce comité d’entreprise qui doit porter sur les mesures de reclassement du plan de sauvegarde de l’emploi.
« Si nous ne sommes pas entendus, nous sommes prêts à poursuivre le mouvement de grève » qui dure depuis jeudi dernier, a-t-il ajouté.
Selon une porte-parole de la direction, l’entreprise réitérerait ses propositions faites aux salariés qui prévoient des aides au reclassement en interne au groupe Areva, des aides au reclassement externe ou à la reprise d’entreprise ainsi que des formations.
Selon les grévistes, une expertise menée à leur demande par le cabinet Secafi Alpha démontre que l’usine est viable et peut augmenter son chiffre d’affaires. Pour eux, non seulement la fermeture de l’usine est inacceptable, mais ils réclament une indemnité « substantielle » en préalable à l’ouverture des négociations.
Selon la direction, au contraire, la fermeture est inévitable puisque le site connaît des difficultés économiques. Selon une porte-parole de la direction, les pertes s’élèvent à « 11,5 millions d’euros entre 2000 et 2006« .
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